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« — À la Nouvelle-Orléans on adore la picole. On aime boire, on aime l'idée de boire, on aime être encouragé à boire. Tu crois que tous ces drive-in qui débitent des daïquiris à Métairie ne sont fréquentés que par les touristes ? Les touristes ne vont pas jusqu’en banlieue. Ce sont les locaux qui boivent tous ces daïquiris, et ils pourraient en trouver n’importe où ailleurs, mais ce qui leur plaît avec les drive-in c’est qu’ils ont l’impression de faire quelque chose de mal. On pourrait ouvrir un endroit où on ferait la même chose, mais à une bien plus grande échelle. — Un menu entièrement basé sur l’alcool. »

Amis depuis leur naissance à La Nouvelle-Orléans, Rickey et G-Man sont deux cuisiniers à la rue, qui cherchent désespérément à se faire de l’argent. Ils comprennent qu’ils sont sur le chemin de la réussite lorsque Rickey concocte l’idée d’ouvrir dans cette ville amoureuse de l’alcool un restaurant où tous les plats contiendraient un petit plus spiritueux. Quelques magouilles, un tas de bonnes recettes et une poignée de coups de chances plus tard, Rickey et G-Man sont prêts à ouvrir Alcool, leur restaurant. Mais ils doivent d’abord pacifier un excentrique qui refuse qu’on perturbe son quartier, esquiver l’ancien patron de Rickey, calmer les ardeurs d’un associé bavard avant qu’il soit pris de furie, et ne pas se noyer dans le ragoût de corruption d’une ville connue pour ses petites frappes. Une course frénétique et épicée à travers les cuisines, les arrière-cours, les bouges et les deals de la ville la plus sublimement ridicule des Etats-Unis.

Si la Nouvelle-Orléans est réputée pour sa cuisine et ses restaurants, Poppy Brite nous en fait découvrir les coulisses sur un rythme de polar. De sa plume précise, maniant avec gourmandise les inquiétantes étrangetés qui sont sa patte tout en rompant avec ses inspirations antérieures, elle met en scène le quotidien des gens du crû, nous plonge dans la vibration de la ville et donne ici un extraordinaire roman culinaire.

Poppy Z. Brite mixe ambition, scandale, épices, cocaïne et meurtre, pour servir Alcool bien tassé, avec une paille !

Plus d'informations sur le site de l'éditeur, Au Diable Vauvert, et de l'auteure, Poppy Z. Brite.

Coup de coeur des adhérents Fnac 2008

Ce que les critiques en disent :


"Un des meilleurs livres de ces dernières années enfin traduit en français, après quatre longues années d’attente. L’événement de la rentrée littéraire 2008, définitivement."
(mafia-rose.com)
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"Alcool est donc un roman sensuel et sensible. Succulent, il se dévore et se savoure plus qu’il ne se lit. Le doute n’est plus permis : il s’agit bel et bien d’un chef-d’œuvre."
(culture-sf.fr)
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"Alcool est résolument à découvrir : il se débouche comme un champagne, se verse comme un Cognac et se savoure comme une fête."
(actualitté.com)
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"Roman de la maturité donc, Alcool actualise en quelque sorte les obsessions de l'auteur (l'homosexualité, le monde de la nuit, les marginaux), transposant son univers fantastique vers celui, non moins excessif, du monde de la restauration. Vif, incisif et globalement optimiste, ce roman savoureux vaut aussi pour le bonheur avec lequel l'auteur partage sa passion pour la ville qui l'a vu naître."
(fluctuat.net)
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"Voici un roman qui se dévore à pleine dent. Mes papilles ont été en alerte maximum et je salivais devant les plats que les 2 "héros" testaient pour l’ouverture de leur restaurant."
(bibliosurf.com)
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"Innovant et surprenant, Alcool reflète la maturité d’une écrivain talentueuse. A consommer sans modération."
(evene.fr)
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"Pour les gourmands voire gourmets, Alcool se dévore avec délectation."
(lalettrine.com)
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Extrait d'Alcool (titre original : Liquor)

"Rickey goûta une bouchée de cette entrée surprise. Les crevettes à la chair tendre étaient piquées avec du tasso sur un cure-dent, nappées de beurre blanc bien relevé, disposées en étoile sur un lit de gelée aux cinq baies et garnies d'okras marinés. Le plat avait une saveur éclatante et sophistiquée : on était tout d'abord assailli par la douceur des crevettes et du beurre, puis par l'amertume de la gastrique, et enfin par la brûlure aiguë provoquée par les piments. Rickey commença à se demander si ce n'était pas le génie en personne qui se trouvait dans son assiette. Cette façon de mettre en scène la crevette relevait du culte. On ne s'était pas contenté de faire ressortir ses atouts, on était allé jusqu'à la magnifier. De tous les cuisiniers qu'il avait connus, seul Paco Valdeon possédait un tel don pour exalter les ingrédients.
Rickey engloutit son entrée en quatre bouchées puis balaya furtivement la table du regard pour voir si personne n'avait les yeux tournés dans sa direction. Après s'être assuré que nul ne prêtait attention à lui, il récupéra avec son index la sauce qui restait dans son assiette. Au moment même où il enfournait son doigt dans sa bouche, G-man releva la tête et lui adressa un hochement de tête complice." (p.145)

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