bracewell.jpg Londres, fin des années 1970 : ancien du prestigieux collège d’Eton, Miles Harrier est aussi beau que snob – et plus bourreau des cœurs que foudre de guerre. Après avoir fait perdre la tête à la fragile et artiste Kelly O’ Kelly, il hésite entre les deux amies d’enfance qu’il vient juste de retrouver. D’un côté il y a Lucinda, charmante publicitaire ; de l’autre Stella, mannequin inaccessible. Elles sont colocataires, ce qui n’arrange en rien les affaires de Mr Harrier. Mais il est loin de se douter que le destin va s’en mêler et que ce marivaudage s’avérera funeste, à la fois pour Kelly et pour Lucinda. Resté seul avec Stella, Miles espère entamer une passion à sa mesure. Mais l’idole se révèle aussi fascinante que frigide. Cet authentique premier amour saura-t-il s’épanouir malgré tout ? Entre tendresse et ironie dévastatrice, Michael Bracewell livre le portrait d’une génération et éclaire le chemin qui mène des enthousiasmes de la jeunesse au conformisme de l’âge adulte. Il signe une brillante comédie de mœurs où sont disséqués les jeux de l’amour et du hasard, le pouvoir de la beauté et le piège du désir.

Plus d'informations sur le site de l'éditeur, Phébus.

Ce que les critiques en disent :

"Dans les souterrains des passions secrètes, Bracewell promène son scalpel et épingle ses personnages, qui balancent entre doux cynisme et bons sentiments. Il pose un regard sec et mélancolique, sans apitoiement, avec ce qu'il faut de cruauté."
(lefigaro.fr)
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"Le fin portrait d'une jeunesse livrée aux jeux du sexe et de l'amour."
(lemonde.fr)
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"Bracewell signe une brillante comédie de moeurs où sont disséqués les jeux de l'amour et du hasard, le pouvoir de la beauté et le piège du désir."
(France culture)
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"Outre l'écriture délectable qui n'est pas le plus faible atout de ce très beau roman (et que l'on doit aussi au traducteur), "Divines Amours" m'a vraiment conquise par la façon dont il parvient à recréer l'ambiance d'une époque tout en dépeignant avec beaucoup de justesse cet "entre-deux" si particulier au cours d'une vie, où en l'espace de peu d'années le mode de vie change radicalement, les histoires sentimentales impliquent beaucoup plus de choix et de bouleversements pour peu qu'elles soient un brin sérieuses, tandis que l'avenir professionnel se dessine avec plus de netteté et prend soudain un tour beaucoup plus concret."
(lecture-ecriture.com)
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"A côté de son regard de sociologue, Bracewell est également un grand conteur, capable d’emmener le lecteur très loin dans l’esprit de ses personnages, énervants et attachants, qui tentent vainement de conformer leurs actes à leurs croyances et à leurs espérances. On pense souvent à Jonathan Coe, dans la capacité à portraiturer finement une époque et une génération, la tendresse en moins."
(voyelleetconsonne)
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Ils en parlent de vive voix :

Divines amours chroniqué dans l'émission ''Jeux d'épreuves'' sur France Culture

Extrait de Divines amours :

"Malheureusement pour Lucinda Fortune, son histoire d'amour avec Harrier coïncida avec le moment où celui-ci se mit à considérer la vie avec une certaine complaisance. Ses passions (tout autant que ses sentiments) étaient devenues mécaniques, et si, pour Lucinda leur relation semblait aussi rare qu'un trèfle à quatre feuilles, Harrier eût été contraint d'admettre qu'il n'y voyait guère plus qu'une éphémère flopée de flocons de neige ou un lit de rassurants trèfles alpestres. La profondeur de sa léthargie était abyssale. Mais n'allez pas en déduire qu'il n'appréciait pas la compagnie de Lucinda. Il la trouvait aussi jolie que charmante. Il voyait d'ailleurs leur histoire sous un jour meilleur depuis qu'il avait réalisé à quel point il aimait lui faire l'amour. Mais si un ami intime avait sondé Harrier pour savoir ce qu'il en pensait vraiment, il n'aurait sans doute pu lui arracher que des qualificatifs aussi affligeants que "sympa" ou "comme il faut" (pour ne parler que des plus percutants). Seulement, n'est-ce pas un peu facile que de condamner celui qui se retrouve prisonnier d'une routine alimentée par la passion ? De temps à autre, Harrier prenait conscience de la vraie nature de ses sentiments, mais ces rares accès de lucidité vacillaient avant de s'évanouir comme s'éteint une transmission radio brouillée, tard dans la nuit. Certains jours, il songeait à l'avenir avec un regain d'optimisme, et se prenait à bâtir un rêve de bonheur à deux où se mêlaient l'apparence de Lucinda et le bon petit plat qu'ils s'apprêtaient à partager. Ses pensées, et – pis encore – ses réactions, étaient dictées davantage par les circonstances que par ses sentiments. En conséquence son bonheur sonnait toujours faux ; il était fragile, étrangement elliptique, et fluctuait au gré des humeurs." (p. 129)

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